Tout au long de ma vie, la peinture s’est imposée comme un langage essentiel — un moyen de choisir la beauté du monde plutôt que le tumulte de ses contradictions. À travers mon travail, je cherche à saisir l’essence d’un instant, à en révéler la lumière intérieure et à transmettre une émotion capable d’éveiller chez le spectateur un sentiment de paix et d’émerveillement.
Mes couleurs, à la fois délicates et vibrantes, s’entrelacent pour se transformer en une énergie apaisante, presque méditative. Chaque toile devient ainsi un espace de résonance, où le regard peut se poser, respirer et se laisser toucher par la douceur du moment.
Dans le choix de mes sujets, je me laisse guider par la simplicité, la richesse et l’abondance que la vie offre à qui sait la contempler. Et pourtant, comme nous le savons tous, la vie n’est pas un long fleuve tranquille.
quelques mots
à propos de moi
Depuis mon plus jeune âge, la peinture est pour moi une nécessité vitale. À seulement quatre ans, j’ai tenu ma première exposition dans une galerie de quartier à Varsovie, la ville où je suis née et ai grandi — un lieu que j’ai toujours perçu comme ma première escale sur Terre, tout en me sentant voyageuse, venue d’une autre galaxie.
J’ai étudié le dessin et la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie, puis poursuivi mon apprentissage au fil de mes voyages et longs séjours à la DaVinci Escola d’Art de Barcelone, au Studio Escalier d’Argenton-Château et à Paris. À Malte, j’ai travaillé avec plusieurs maîtres peintres, avant de suivre à Séville les master classes d’Eudes Correia, grand maître contemporain de l’aquarelle — une rencontre décisive qui a profondément marqué ma pratique.
Artiste dans l’âme, je vois mon activité non comme une profession, ni comme une récréation, mais comme étant ma passion et un devoir, ces derniers étant de rendre à certains segments que je découvre une seconde nature.
De manière naturelle, je m’efforce de démontrer et de rendre, dans son plus simple appareil, en le couchant de manière innée sur papier, les différentes fonctions et aspects de mes sujets choisis, afin que leurs rôles primaires mais nobles soient remis à la lumière du jour.
Ce n’est pas tant chose difficile tant nous sommes entourés de magnificences auxquelles d’aucuns ne prêtent, par habitude, plus trop attentions, habitués de les avoir, voir et utiliser.
N’ayant pas de sujet de prédilection, je laisse pour cela ma profonde sensibilité prendre le relais afin, par exemple, de retranscrire, dans son plus simple appareil, toute la force et authenticité que le sujet central de mes peintures peut naguère avoir eues, et ce, trop souvent oubliées, que le temps et l’habitude de sa présence parmi nous ont par beaucoup tendance à avoir oublié.
En deux mots, en scellant et mettant en lumière toute la beauté et pureté de certains objets, je leur rends hommage et ce, de manière candide, légère mais cherchée et profonde.
Si l’étude des techniques classiques héritées de la Renaissance m’a transmise rigueur et patience, j’ai toujours ressenti au fond de moi une impatience brûlante, un désir d’émancipation, une soif d’eau et de lumière. C’est l’humilité et le respect envers mes professeurs qui m’ont apprise que la liberté ne s’improvise pas : elle se conquiert par le travail et la persévérance.
L’aquarelle est devenue mon médium de prédilection — fluide, spontanée, indomptable — un espace où se rejoignent liberté, expression et hommage à la beauté. Une beauté subtile, souvent dissimulée dans la grisaille du quotidien ou dans le poids des blessures passées, mais qui, malgré tout, demeure le cœur vibrant de notre humanité.
